Category: Domaines de compétences

VEHICULES ELECTRIQUES EN CHINE

Les constructureurs étrangers rencontrent des dos-d’âne

La Chine devrait atteindre 7 millions de nouveaux véhicules énergétiques (NEV) au niveau national d’ici 2025, selon le 13ème plan quinquennal de Pékin, finalisé en 2015. De janvier 2011 à décembre 2016, 951 477 NEV – terme utilisé par la Chine, qui englobe les véhicules fonctionnant avec une batterie électrique, les hybrides rechargeables et les voitures à piles à combustible – ont été vendus dans le pays. Ces chiffres, qui incluent les voitures de particuliers et les véhicules utilitaires lourds, font de l’Empire du Milieu le plus grand marché de véhicules électriques au monde, avec 37,7% des ventes mondiales en 2016.

Pour faire face à sa dépendance aux exportations de pétrole et à sa pollution atmosphérique due à une utilisation excessive de charbon en tant que principal générateur d’électricité, le gouvernement chinois a annoncé en 2010 la mise en place d’un programme, à titre d’essai, qui fournit des incitations monétaires aux constructeurs automobiles de NEV dans 5 villes locales. En 2016, le montant des subventions s’élevait à 30 milliards de RMB (4,4 milliards USD).

De même, Pékin tente de séduire les consommateurs chinois en leur promettant l’installation de plus de bornes de recharge. 400 000 bornes de recharge devraient être ainsi installées dans la capitale chinoise d’ici 2020. Les acheteurs potentiels de véhicules électriques (VE) peuvent également bénéficier de subventions en espèces, ainsi que d’espaces de stationnement et de plaques d’immatriculation gratuits.

Vente en baisse en début d’année

Plusieurs constructeurs automobiles ont dû payer des amendes pour avoir fraudé le programme précédent. La nouvelle politique de subventions d’août 2016 permet à seulement certains heureux élus de recevoir des subventions. Ainsi, plus d’un tiers des fabricants chinois, qui ne répondent pas aux normes de la dite politique, devraient être exclus. Le ministère chinois de l’Industrie et de la Technologie de l’information (MIIT) a récemment prévu une restriction dans l’octroi de licences aux nouvelles entreprises de VE, limitant leur nombre à seulement 10 par an.

Des subventions réduites et de nouvelles réglementations ont entraîné l’effondrement des stocks de VE en janvier 2017 par rapport à l’année précédente. Avec 5 682 unités, les ventes de NEV ont chuté de 74 %, selon l’Association chinoise des fabricants d’automobiles (CAAM).

Les politiques de soutien de la Chine révèlent leurs faiblesses, à savoir une surcapacité et une concurrence imparfaite du marché des VE. Aujourd’hui, on dénombre plus de 200 fabricants chinois de NEV. Ces derniers produisent plus de 4 000 modèles homologués. Autre obstacle d’un marché déjà mature : les NEV restent bon marché et de qualité médiocre. Ils représentent 60 % des parts du marché des NEV en Chine contre moins de 20 % pour les véhicules haut de gamme.

Fournisseurs chinois favorisés

On peut alors se demander quelles opportunités il reste aux constructeurs étrangers de VE dans un pays aussi protectionniste, où la marque locale BYD domine les ventes depuis plusieurs années. De manière surprenante, il en existe. Ainsi, Volkswagen a récemment signé un accord de Joint-Venture avec le fabricant chinois JAC Motor pour produire en masse 8 nouveaux VE en Chine d’ici 2020. Tesla Motors est également en pourparlers pour installer une usine à Shanghai.

Par ailleurs, la fabrication de batteries électriques offre des opportunités. Cet élément clé des VE connaît un début de croissance rapide et une forte demande, notamment pour les batteries au lithium-ion. En 2016, les modifications apportées à la législation chinoise ont permis aux entreprises étrangères d’établir des usines de fabrication de batteries de VE dans les zones de libre-échange de Shanghai, Canton, Tianjin et Fujian.

Néanmoins, si la Chine semble ouvrir ce marché aux entreprises étrangères, les fournisseurs locaux sont encore favorisés. En juin 2016, le MIIT a retiré plusieurs grandes sociétés étrangères de la liste de fabricants de batteries agréés pouvant bénéficier des subventions gouvernementales, dont les Coréens Samsung et LG, implantés en Chine depuis de nombreuses années. Dès janvier 2018, les constructeurs de VE qui feront appel à des fabricants de batteries qui ne figurent pas dans la liste approuvée ne pourront plus recevoir de subventions.

Si le marché chinois des NEV demeure en plein essor grâce à l’aide gouvernementale, son avenir reste incertain et son accès, difficile, pour les entreprises étrangères.

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CONSTRUCTION ECOLOGIQUE: LA CHINE MENE LA DANSE

Le plus grand marché mondial de la construction écologique. Avec environ 92 903 040 m² (9 290 ha) de surface constructible écologique et durable certifiée, la Chine devance désormais les États-Unis. Et ce en une dizaine d’années, soit deux fois moins de temps que leur homologue américain. Selon l’Accord de Paris sur le climat, un taux de construction commerciale de 50 % est prévu d’ici 2020. Si cette promesse est tenue, environ la moitié de la surface constructible écologique du monde se trouvera dans l’Empire du milieu.

Pour ses bâtiments écologiques, la Chine recourt à la certification nationale Three-star standard et à deux autres certifications occidentales, à savoir la certification américaine LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) et le BREEAM (méthode d’évaluation environnementale du Building Research Establisment) du Royaume-Uni.

L’importance de la durabilité

Ces trois certifications concurrentes ont toutefois leurs limites, surtout face à une urbanisation galopante. Ainsi, dans les 15 prochaines années, 300 millions de Chinois en plus devraient s’exiler en ville, d’où l’urgence de développer davantage de bâtiments écologiques, tout en gardant à l’esprit l’importance de la durabilité.

Concernant la construction, la Chine pense le plus souvent à court terme en termes de coût plutôt qu’à toutes les économies qu’elle pourrait réaliser à long terme, en mettant en avant la performance énergétique. Et malgré ses initiatives en ce sens, telles que la norme en faveur de la performance énergétique des bâtiments instaurée par le ministère chinois du Logement et du Développement urbain et rural, ces programmes restent facultatifs pour la majorité des bâtiments et ont peu chance de réduire à grande échelle la consommation d’énergie dans le pays.

En outre, de nouveaux indicateurs qui répondent aux changements climatiques devraient être mis en place, tels que la réduction des émissions des gaz à effet de serre ou l’empreinte carbone dans les bâtiments. Les certifications devraient également tenir compte de l’étendue de la Chine, de ses différentes zones climatiques et de chaque situation locale.

Les techniques de construction écologique peuvent représenter de 10 à 30 % de frais supplémentaires. Un véritable frein pour de nombreux constructeurs. Et si le gouvernement chinois souhaite subventionner environ 40 à 50 % des frais de construction supplémentaires grâce à une série de règlements et de politiques, le plus souvent, les constructeurs de bâtiments publics et les acheteurs (de nationalité chinoise) d’un logement résidentiel sont les bénéficiaires de telles subventions. De plus, les bâtiments publics peuvent obtenir une certification plus rapidement que pour ceux du privé. Ce qui explique qu’en 2013, plus de 70 % des bâtiments écologiques étaient des bâtiments publics.

Besoin de la technologie occidentale

Depuis plusieurs années, les écocités connaissent un succès fulgurant. L’une des plus célèbres est celle située autour de la ville portuaire de Tianjin. Construit en partenariat avec un fonds souverain de Singapour, le projet prévoit de transformer un ancien marais inhabitable en un quartier résidentiel pouvant accueillir plus d’un million de personnes, une sorte de cité satellite de la municipalité.

Plus de 100 éco-projets sont essaimés dans tout la Chine. Ils sont principalement destinés à accueillir de nouvelles villes de 250 000 à 500 000 personnes et offrent de belles opportunités aux technologies occidentales dans un pays qui a soif de savoir-faire étranger. Toutefois, les bâtiments écologiques sont strictement définis en fonction des certifications. Seuls les matériaux et les solutions qui contribueront à améliorer le score des certifications auront une chance d’entrer sur le marché chinois de la construction écologique.

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LE RECRUTEMENT EN CHINE
Fidéliser vos équipes locales

Les Ressources Humaines en Chine font l’objet de nombreux articles, abordant principalement la question du management des équipes chinoises. Le management transculturel et les difficultés rencontrées par les entreprises étrangères implantées en Chine pour développer la fidélité de leurs équipes locales sont des sujets très présents dans la presse. Ces articles tentent d’apporter des solutions pour faire face au fort turnover des employés constatés dans ces entreprises.

On oublie souvent que les entreprises chinoises elles-mêmes rencontrent les mêmes difficultés, particulièrement après la période qui suit les fêtes du Nouvel An chinois. Dans certaines usines, plusieurs mois sont nécessaires pour retrouver un rythme de production optimal, et ce constat ne fait qu’augmenter ces dernières années, particulièrement dans les entreprises de la côte Est chinoise, conséquence entre autres, de la politique du Go-West.

Pour commencer: faire un bon recrutement

La solution pour limiter ce phénomène de turnover et de perte de compétitivité réside dans le recrutement. Le recrutement ne consiste en effet pas uniquement à trouver un bon, ou le meilleur employé, mais doit se reposer sur l’identification de la bonne personne (voire la constitution de la bonne équipe) adaptée à l’entreprise.

Un recrutement réussi commence donc pas une identification précise des besoins de l’entreprise. Comment l’entreprise est-elle structurée et organisée? Quel serait le meilleur profil pour le job : un expatrié, un chinois avec un backgroung européen ou américain, un chinois “local”? Faut-il privilégier l’expérience ou le réseau d’un candidat? Dans les faits, la sélection d’un candidat va principalement dépendre de l’organisation de l’entreprise, de sa capacité à libérer les ressources financières et humaines nécessaires.

La méthode VVR

Nous allons vous présenter la méthode d’accompagnement pour un recrutement réalisé par VVR International. Prenons l’exemple d’un poste de responsable commercial dont la mission serait de développer la distribution des produits fabriqués en Chine ou importés.

La première étape consiste à identifier les réels besoins de l’entreprise, en réalisant un diagnostic complet et précis de son organisation, et ce, à travers les interviews des acteurs qui seront en relation avec le nouvel employé, mais aussi à travers l’analyse des process et méthodes de travail liées à ce poste en particulier.

Une fois l’environnement de l’entreprise clairement identifié, il est possible de réaliser la la fiche de poste. Celle-ci énumère, de manière précise, les différentes missions et tâches que le futur employé devra accomplir ainsi que le savoir-être requis, toujours en lien avec l’entreprise et son environnement.

Cette description de poste constitue l’élément clé du recrutement dans la mesure où la première sélection de candidats sera basée sur les prérequis indiqués dans cette fiche.

En Chine, nombreux sont ceux qui recherchent un emploi alors qu’ils sont déjà en poste, simplement en gardant un œil sur le marché de l’emploi, et en surveillant d’éventuelles opportunités. Aussi, recruter en Chine ne consiste pas uniquement à mettre en ligne une annonce et attendre les candidatures. Plus que cela, il est essentiel de compléter la recherche par une chasse de profils afin d’identifier les candidats ouverts à un nouveau poste.

Une autre particularité de la Chine est le nombre de candidatures “fantaisistes” et mensongères qui peuvent se révéler dangereuses pour l’entreprise. Ce danger ne peut être évité qu’en organisant des entretiens de recrutement menés par des experts. En effet, seuls ces experts sont à même de poser les bonnes questions pour déceler le vrai du faux dans l’argumentaire d’un candidat, et pour définir la réelle expertise de chacun des profils qu’il aura contacté.

Après cette première sélection, qui peut se faire par téléphone, les experts en recrutement VVR organisent un entretien de visu, afin de valider les informations préalablement collectées, mais aussi pour identifier plus précisément les compétences du candidat. Cet entretien est également une occasion de leur présenter en détail l’entreprise et son organisation. Il est donc important d’avoir préparé une présentation complète, structurée et positive de l’entreprise, mettant en évidence les forces des équipes, des produits…, et les avantages à travailler dans une telle structure. La compétition est féroce entre les candidats et la motivation de ces derniers est essentielle. Ce document sera aussi une base pour aborder l’expérience et les attentes du candidat.

Suite à ces entretiens, une réunion est organisée en interne, et un tableau de scoring est établi par l’expert en recrutement de VVR International. Ce scoring permet d’analyser les compétences des candidats mais aussi leur potentiel. Cette short list est ensuite présentée à l’entreprise qui validera et sélectionnera les profils à rencontrer au cours d’une visite en Chine.

Les entretiens entre les candidats et les responsables de l’entreprise sont l’occasion de discuter du poste, de l’entreprise, de la motivation du candidat… A la fin de cette étape, lorsque l’entreprise a rencontré tous les profils sélectionnés, un débriefing est organisé et un candidat est retenu.

La mission de VVR international en matière de recrutement peut être élargie aux négociations avec les candidats, à la rédaction du contrat de travail, ou encore à la mise en place et à la domiciliation (incubation) du nouvel employé en Chine.

Le recrutement en Chine, de par le manque de connaissance des pratiques locales et des différences culturelles, peut facilement se solder par un échec et par conséquent avoir de lourdes conséquences sur le chiffre d’affaires comme sur le turnover de l’entreprise.

Ne pas chercher le profil parfait mais celui le plus adapté à un besoin précis est le facteur clé de réussite de votre projet de recrutement en Chine.

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COMMENT VENDRE EN CHINE?

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La situation économique actuelle fait de l’export l’une des stratégies motrices de l’économie nationale, et les PMEs en sont les fers de lance.

Certains pays émergents sont ainsi devenus les cibles de cette stratégie et la Chine en fait bien évidemment partie : ses 300 millions de citoyens qui disposent d’un niveau de vie européen sont le rêve des directeurs à l’export.

Cependant, trop de sociétés se lancent à l’export dès qu’une opportunité apparait, et préfèrent ensuite continuer à investir, plutôt que de réfléchir à leur approche du marché. Cette attitude rencontre rapidement sa limite, surtout en Chine. C’est en effet l’une des causes du manque de succès de beaucoup d’entreprises françaises exportant vers la Chine.

Il est donc essentiel d’adopter une approche méthodologique, qui consiste à d’abord se poser les questions suivantes :

Suis-je prêt à exporter vers la Chine?

Aujourd’hui, certaines sociétés de conseil proposent des “diagnostics export”. Cet outil consiste en une série de questions posées à des exportateurs potentiels. Les réponses indiqueront si ces derniers sont prêts ou non à exporter. Ces questions portent sur la production de l’entreprise, sa situation financière, l’expérience à l’international de ses employés…

Pour ce qui est de l’exportation vers la Chine, voici quelques questions typiques et importantes :

Avez-vous déjà exporté vos produits vers d’autres pays ?

Il est avantageux pour l’entreprise qui veut exporter vers la Chine de déjà posséder une expérience dans l’export vers des pays plus proches, et mieux encore vers l’Asie. Le retour sur expérience et le fait que l’entreprise compte parmi ses employés des personnes habituées à communiquer avec d’autres cultures dans des langues étrangères… ces points sont autant d’atouts pour se lancer plus rapidement et avec succès sur le marché chinois.

Quelles sont vos motivations réelles pour exporter vers la Chine ?

On fait sans cesse mention de l’immense marché à la consommation en Chine et de sa croissance. Toutefois, baser sa stratégie sur ce fait seul conduira nécessairement à une déception. Il est essentiel de collecter des informations plus précises car en réalité, certains secteurs comptent déjà beaucoup d’acteurs, d’autres sont le sujet d’une régulation stricte par la loi chinoise, d’autres enfin sont protégés par le gouvernement chinois au moyen de taxes à l’importation élevées.

Votre société est-elle en croissance ? Votre situation financière est-elle saine?

Développer sa stratégie, surtout dans des pays éloignés comme la Chine, requiert des investissements financiers importants (études de marchés, visites régulières en Chine d’une équipe, …) Sans cela, il est impossible de comprendre le marché, de vraiment développer un réseau local basé sur une collaboration de long-terme, et enfin de contrôler ses partenaires locaux (distributeurs, agents, …)

A quelle étape de développement de votre produit êtes-vous ?

Certaines sociétés souhaitent développer leurs produits en Chine pour ensuite les y vendre. La production en local étant un avantage évident pour le développement en local, cette stratégie est de ce point de vue intelligente. Mais elle reste risquée dans le cas où la société n’est pas arrivée à un stade de production mature : au lieu de gérer les ventes, elle concentrera ses ressources à résoudre des problèmes de production.

Quelles sont les règles et standards auxquels mon produit doit se conformer ?

Dans un pays où vos produits seront souvent en compétition avec des concurrents locaux et moins chers, le “Made in France” peut être un facteur de succès clé. Il est dans ce cas intéressant de centrer sa communication sur cet argument.

Votre société est-elle capable de développer et d’adapter ses produits aux besoins locaux ?

Peu importe ce qui est dit, les pays éloignés, à l’image de la Chine, ont une culture, des habitudes de consommation, et des organisations différentes. Il est probable que vous aurez à adapter le packaging, le design, … de vos produits. Dans certains secteurs, il faudra également approcher la Chine comme un groupe de plusieurs petits marchés, selon les différences Nord/Sud, villes/campagnes, Hong-Kong/Chine continentale…

Si votre société n’a pas la capacité d’adapter ses produits, il pourra être nécessaire de trouver des partenaires locaux pour collaborer dans ce domaine.

Quelle est la situation sur le marché ?

Après ce questionnaire sur les capacités internes de votre société à l’export, il s’agit de se pencher sur la situation du marché.

Les consommateurs chinois sont-ils intéressés par vos produits ?

Cette question peut paraitre évidente, mais elle doit être la préoccupation centrale de votre réflexion stratégique. Les PMEs sont souvent innovantes et en cela, sont souvent persuadées que leurs produits révolutionnaires intéresseront le marché chinois puisqu’un tel produit n’y existe pas ou que les produits similaires sont technologiquement moins performants. En se basant sur ce raisonnement, ces sociétés peuvent en conclure qu’analyser les besoins du marché est une perte de temps.

En réalité, les producteurs, commerçants et distributeurs chinois sont au fait de qui existe sur les marchés étrangers et sont familiers des technologies occidentales. Ainsi, il n’est pas rare que des industriels ou des intermédiaires contactent directement des sociétés européennes pour leur proposer une coopération dans la vente de leurs produits en Chine, ou la fondation d’une Joint-Venture. Ces contacts sont d’ailleurs de très bons indicateurs de l’intérêt du marché chinois pour vos produits. En effet, rien de tel que des chinois pour connaitre les besoins du marché chinois.

Qui sont vos concurrents et comment sont-ils organisés ?

La présence ou non de concurrents sur le marché contribue également à déterminer si la Chine est une bonne cible pour vos produits et, le cas échéant, quelle stratégie de développement est la meilleure. La difficulté réside dans l’obtention des informations sur ces sociétés internationales et locales. Cela est délicat et parfois impossible pour une société potentiellement concurrente, et qui ne dispose pas d’une équipe locale pour ce travail. La meilleure solution est donc certainement d’externaliser cette analyse à une société spécialisée dans la collecte de telles informations, qui vous fournira ensuite des recommandations claires basées sur de vrais chiffres, ainsi que les best practices observées.

Vos produits sont-ils conformes aux régulations locales ?

La Chine protège certains secteurs comme les équipements via notamment des taxes à l’importation élevées ou des frais à l’enregistrement. Ces frais supplémentaires sur la livraison de vos produits en Chine peuvent réduire fortement l’intérêt de votre projet. Votre analyse du marché devra donc comprendre une analyse de ces normes et réglementations locales afin de déterminer le prix de vente de votre produit.

La Chine est connue pour être le pays du pragmatisme, où il est nécessaire de sauter sur les opportunités. C’est vrai. Toutefois, pragmatisme ne signifie pas incohérence : si le marché peut sembler de l’extérieur désorganisé, varié et ouvert, il reste important de l’approcher de manière méthodique et structurée. Sans cela, vous risquez de commencer à vendre en Chine sans que ces ventes ne décollent par la suite ; de ne pas connaitre les prix ; et de ne pas contrôler votre partenaire (distributeur, agent). Dans le meilleur des cas, vous « perdrez » seulement du temps (parfois deux à trois années précieuses). Dans le pire des cas, vous contribuerez à créer un nouveau concurrent qui pourra prendre contrôle du marché.

La seule façon de garantir le succès de vos ventes en Chine est d’avancer en bénéficiant de l’expérience et des méthodes des autres.

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